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La Chine prête à faire face aux cas importés de variole du singe
Source : French.china.org.cn
Date de publication : 2022-07-26 10:07

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Photo prise le 20 mai 2021 du siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, en Suisse. (Xinhua/Chen Junxia)

Bien que la Chine n'ait signalé aucun cas de variole du singe, le pays a relevé son niveau d'alerte et est prêt à faire face à cette maladie infectieuse zoonotique à propagation rapide, ont affirmé dimanche des experts de la santé, après que la variole du singe a été étiqueté par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une urgence sanitaire mondiale, soit le niveau d'alerte le plus élevé.

La Chine a suivi de près les mises à jour sur la variole du singe et avait déjà pris une série d'arrangements au sein de ses services gouvernementaux, dont les autorités douanières, les services de santé et les hôpitaux, avant même que l'OMS ne fasse cette déclaration. Avec une expérience éprouvée en matière de prévention et de contrôle des épidémies pour se prémunir contre le COVID-19, la Chine devrait être qualifiée afin de prévenir les menaces posées par la variole du singe, ont affirmé des experts.

Après un mois de discussion, l'OMS a déclaré samedi la variole du singe en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), ce qui appellera à une coordination et une collaboration internationales sur les vaccins et le partage des traitements.

« Le risque de la variole du singe est modéré à l'échelle mondiale et dans toutes les régions, sauf dans la région européenne, où nous évaluons le risque comme élevé. Il existe également un risque clair de propagation internationale supplémentaire, bien que le risque d'interférence avec le trafic international reste faible pour le moment », a indiqué samedi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Les cas de variole du singe sont passés de 3040 patients dans 47 pays et régions du monde il y a un mois à plus de 16 000 cas signalés dans 75 pays et territoires, dont cinq décès, a fait savoir M. Tedros.

Un expert du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC Chine), qui a requis l'anonymat, a déclaré dimanche au Global Times que la déclaration de la variole du singe en tant qu'USPPI signifiait que davantage de cas de virus avaient été signalés dans davantage de pays à travers le monde. La Chine, en tant que membre de l'OMS, a travaillé en étroite collaboration avec l'organisation internationale sur les précautions à prendre contre la variole du singe.

Selon les suggestions de l'OMS ainsi que le déploiement de la Commission nationale chinoise de la santé (NHC) avant la déclaration de l'OMS, les hôpitaux à travers le pays se sont préparés à tirer la sonnette d'alarme pour des cas potentiels de variole du singe, a assuré dimanche un expert médical d'un centre de commandement provincial de contrôle anti-épidémique surnommé Shang.

Les hôpitaux ont rassemblé des experts médicaux et des médecins de tous les départements, en particulier le département des maladies infectieuses, pour étudier le virus lors de séminaires avant que des cas ne soient signalés, et certains départements de santé locaux ont même diffusé des informations relatives à la variole du singe aux communautés, permettant au grand public d'être au courant de son existence, a noté M. Shang.

Les cliniques de fièvre dans les hôpitaux chinois sont capables de dépister la variole du singe, car les hôpitaux locaux ont déjà établi des procédures afin de répondre aux cas de COVID-19 qui peuvent également être utilisées pour surveiller la variole du singe, a ajouté M. Shang.

La Chine a également effectué d'autres déploiements. En juin, la NHC a publié des directives sur la surveillance et le traitement médical de la variole du singe, et le CDC Chine a publié des directives sur la prévention et le contrôle de la variole du singe.

Les directives de la NHC exigent que les instituts médicaux signalent les cas suspects ou confirmés dans les 24 heures aux autorités sanitaires et les mettent en quarantaine.

En mai, l'Administration générale des douanes a exhorté les douanes à tous les niveaux à renforcer leur surveillance du risque d'importation de variole du singe en Chine. Cela se traduira par la vérification de la santé des personnes entrant dans le pays, ainsi que la mise en quarantaine des marchandises et des rongeurs transportés dans le pays.

Contrairement au COVID-19, la variole du singe n'est pas une nouvelle maladie infectieuse et nécessite davantage de conditions de transmission, elle est donc moins contagieuse. Mais alors que le risque de cas importés augmente en raison de l'aggravation de la situation dans d'autres pays, l'expert anonyme du CDC Chine cité ci-dessus a suggéré que la Chine renforce encore sa protection contre les cas importés de variole du singe, allant du dépistage au diagnostic.

Lu Hongzhou, chef de l'équipe d'experts anti-épidémiques de Shenzhen et chef du Troisième hôpital populaire de Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud), a déclaré dimanche au Global Times que des mécanismes stricts de prévention et de contrôle aux douanes, comme ceux qui ont été pratiqués dans le traitement des importations contre le COVID-19 depuis près de trois ans, permettront de dépister efficacement les patients et de les mettre en quarantaine.

L’Administration générale des douanes a averti que si les voyageurs présentaient des symptômes de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires, de ganglions lymphatiques enflés et d'une éruption cutanée étendue, ils devaient le signaler aux douanes. Les premiers symptômes comprennent de la fièvre, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et des frissons. Une éruption cutanée généralisée sur le visage et le corps peut se développer plus tard.

Dans le cadre de leurs préparatifs contre la variole du singe, certains fabricants chinois de kits de test contactés par le Global Times ont déclaré avoir développé des kits de test d'acides nucléiques pour la variole du singe qui pourraient être rapidement mis en production de masse. Zj Biotech, basé à Shanghai, est l'un des fournisseurs de kits de test pour l'OMS et a déclaré récemment avoir reçu au moins 17 commandes urgentes de l'OMS.

Parallèlement, des experts ont déclaré qu'il n'y avait pas de problèmes technologiques dans le développement d'un vaccin chinois contre la variole du singe et qu'un examen spécial rapide par l'administration chinoise des médicaments pourrait aider le pays à développer le vaccin dans environ un an.


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